Nouvelles tragiques et bouleversantes : Aider les enfants et les jeunes à faire face
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L'histoire de Chris, première partie
Christophe est un garçon de 10 ans qui a entendu parler d’un récent attentat terroriste aux actualités. Depuis lors, il est inquiet quand ses parents quittent la maison et a du mal à dormir la nuit. Quand il exprime sa peur, son père lui dit de ne pas s’inquiéter.
Son père lui rappelle que leur maison est sécuritaire, qu’ils ont un système de sécurité, et qu’ils peuvent appeler la police s’ils ont des problèmes. Bien que ses parents essaient de le raisonner, Christophe est encore anxieux.
Quels sont les événements d’actualités qui dérangent les enfants?
Nous voulons tous que nos enfants grandissent en sécurité. Toutefois, presque tous les jours, les enfants sont exposés à des événements d’actualités dérangeants, à la radio, à la télévision ou en ligne.
Les événements perturbants peuvent inclure des attaques terroristes, des fusillades dans les écoles, des accidents de voiture, des tornades, des tremblements de terre, des incendies, des guerres, des épidémies de maladies infectieuses ou des catastrophes naturelles comme des inondations, des ouragans et des sécheresses.
Les enfants sont également exposés à la violence par des émissions de télévision, des films et des jeux vidéo. Que ce soit en jouant à des jeux vidéo violents ou en voyant nos héros dans les films et à la télévision, les enfants apprennent que la violence est acceptable. Les effets spéciaux dans les vidéos et les jeux sont maintenant si réalistes qu’il est difficile pour les enfants de comprendre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Il existe des recherches qui montrent que les enfants peuvent devenir moins sensibles à la violence en y étant exposés. Cela peut faire en sorte que les enfants aient moins d’empathie et plus tendance à voir la violence comme étant acceptable.
En quoi un événement dérangeant affecte-t-il les enfants?
Les enfants sont tous différents. Bien que certains enfants puissent être assez déprimés par de tels événements, d’autres ne semblent pas du tout dérangés. Certains enfants peuvent réagir à l’annonce d’événements effrayants en :
- Pleurant, exprimant leurs craintes et ayant besoin d’un soutien supplémentaire;
- S’inquiétant de leur sécurité personnelle ou de celle des membres de la famille;
- Ayant un comportement plus enfantin (régressant);
- Ayant de la difficulté à faire face à toute forme de frustration;
- S’accrochant aux parents ou aux aidants;
- Pleurnichant;
- Évitant certaines situations;
- Ayant de la difficulté à s’endormir ou à rester endormi;
- En venant se coucher dans le lit des parents ou des aidants au milieu de la nuit.
Surtout, n’oubliez pas! Les enfants sensibles sont souvent plus facilement affectés par des actualités dérangeantes. Ils ressentent de l’empathie pour les autres et sont souvent des personnes très attentionnées. Ces enfants peuvent être de puissantes forces de la nature.
Ce que les parents peuvent faire tous les jours : stratégies générales
- Continuez à) Passer du temps de qualité ensemble. Des liens forts et chaleureux entre parents et enfants sont le meilleur « tampon » entre les enfants et un monde qui parfois n’a pas beaucoup de sens. Continuez de :
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Vous assurer d’avoir régulièrement du temps pour passer des moments en tête à tête avec votre enfant, sans distractions. Cela donne à votre enfant la possibilité de parler et d’exprimer des sentiments. Cela vous permettra de l’écouter et de lui montrer que vous comprenez ce qui se passe. Lire, jouer à un jeu, travailler sur un projet ou aller faire une promenade ensemble sont toutes de bonnes façons de passer du temps individuel avec votre enfant.
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- Gardez vos enfants en sécurité physique. Cela signifie que vous devez enseigner à vos enfants sans leur donner une fessée ni les frapper; et ne permettez pas aux frères et sœurs de se battre physiquement les uns avec les autres. Aidez-les à résoudre leurs conflits en leur permettant de parler de leurs sentiments.
- Gardez vos enfants en sécurité émotionnelle. Un enfant qui se sent en sécurité sera généralement satisfait et heureux, il parlera à ses parents de ce qu’il ressent et ira voir ses parents quand il a des problèmes ou des sentiments difficiles. La sécurité émotionnelle veut dire :
- Traiter les enfants avec chaleur, affection et de manière qui convient à leur âge.
- Avoir des attentes raisonnables et adaptées à l’âge.
- Accepter et valider le ressenti de votre enfant (par exemple, en disant des choses comme « oui en effet, c’est très triste », contrairement à « Comment peux-tu te sentir triste à ce sujet? Ce n’est vraiment rien et tu en fais toute une montagne! »)
- Éviter de dire aux enfants qu’ils sont « gentils » ou « méchants ». Au lieu de cela, prêtez-leur attention, ainsi qu’à ce qu’ils font. Par exemple : « C’était très gentil de ta part de partager ton biscuit. », « Tu as construit un bâtiment tellement haut! ». « Ce n’est pas acceptable de frapper – ça fait mal à Alex quand tu le frappes. Qu’est-ce que tu peux lui dire quand il prend ton jouet? »
- Gérer un mauvais comportement sans crier, d’une voix calme. Ce n’est pas facile à faire pour les parents, mais il est crucial pour les parents de modéliser le calme et la façon de gérer la frustration.
- Passer du temps à l’extérieur. La nature apaise et rétablit nos esprits et nos corps. Petit plus : les enfants et les jeunes sont plus actifs physiquement à l’extérieur.
- Donner aux enfants un sentiment de contrôle en leur permettant de prendre des décisions adaptées à leur âge. Les bambins peuvent choisir des vêtements parmi quelques options, les enfants plus âgés peuvent aider à planifier les repas, et prendre plus de décisions sur les vêtements et sur les activités familiales.
Ce que les parents peuvent faire : stratégies sur les médias
- Surveillez et limitez ce que votre enfant voit sur les médias d’actualités. Les histoires perturbantes peuvent être trop difficiles à voir ou entendre pour les enfants qui ne peuvent rien faire pour changer ce qui se passe.
- Les enfants plus jeunes (âgés de 5 ans et moins) ne devraient pas regarder les actualités.
- Avec les enfants plus âgés (6 ans et plus), regardez les actualités avec eux. Vous pourrez voir ce qu’ils regardent et parler.
- Avec eux de ce qu’ils voient. Gardez votre téléviseur dans un espace commun, il vous sera donc plus facile de toujours savoir ce que vos enfants voient à la télévision.
- Montrez un exemple et fixez des limites sur le temps passé devant la télévision. Limitez le temps que vous passez à regarder les actualités. N’ayez pas de réseaux d’actualités allumés en permanence. Éteignez la télévision pendant le souper et prenez le temps de connaître ce qui se passe chez les personnes qui sont à la table.
- Réduisez ou évitez les émissions de télévision ou les films violents. Cela peut être un défi, mais les enfants disposent d’une programmation de grande qualité, mais il faudra peut-être faire un peu de recherche. Les émissions de nature et de sciences sont une bonne option, tout comme les émissions de télévision publique.
Que dois-je faire si mon enfant est exposé à une histoire d’actualités effrayante?
- Parlez-en vous-même. Si vous entendez parler d’un événement d’actualité troublant, il est préférable d’en discuter avec vos enfants avant qu’ils ne l’entendent de quelqu’un d’autre. Vous pourriez dire : « Le monde est un très grand endroit et de temps en temps, il est possible qu’aux actualités, tu entendes des gens parler de choses effrayantes qui se sont produites. Tu peux toujours nous en parler si tu entends parler de quelque chose qui te dérange. »
- Demandez aux enfants ce qu’ils ont vu ou entendu. Commencez par des questions générales, comme : « Qu’est-ce que tu as entendu? » « Comment est-ce que tu te sens par rapport à ça? ». Posez ensuite des questions plus précises, comme, « Est-ce que cela t’a troublé? » « Est-ce que tu es inquiet à ce sujet? » « Qu’est-ce qui t’inquiète? Quelle est ta pire peur? »
- Permettez aux enfants d’exprimer les sentiments qu’ils éprouvent, par exemple la peur, l’anxiété ou la tristesse. Par exemple, si votre enfant dit qu’il a peur, vous pourriez répondre en disant quelque chose comme, « Je suis content que tu m’aies dit ce que tu ressens. » Ça peut aussi aider de faire savoir à votre enfant que la peur est une réaction courante. Vous pourriez dire, « Beaucoup de gens ont peur quand ils entendent parler de choses comme ça. »
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- Cela ne vous aide pas de corriger les sentiments de votre enfant. Évitez de dire des choses comme, « Arrête d’avoir peur! Il n’y a rien à craindre » ou « Les grandes filles (ou garçons) ne pleurent pas, arrête de te conduire comme un bébé. » Cela peut apprendre aux enfants de vous cacher leurs sentiments.
- Pleurer est en fait très utile. Quand les enfants laissent sortir leurs émotions en pleurant avec un adulte qui les soutient, leur cerveau apprend à s’adapter au stress, et sont moins affectés par le stress ou l’inquiétude. C’est le même processus que traversent les adultes lorsqu’ils pleurent à cause d’une perte. Cela nous permet de traverser la situation et de passer à autre chose. Le fait de bloquer les pleurs n’est pas utile.
- Rassurez votre enfant, après qu’il est calme et ouvert à cela. Après avoir écouté et montré que vous comprenez ses sentiments, votre enfant sera, espérons-le, ouvert à des explications logiques et rassurantes. Par exemple, vous pourriez dire « Ce qui est arrivé à cette famille est vraiment effrayant. Il est peu probable que cela nous arrive, et voilà pourquoi… » Donnez à votre enfant les faits qui sont adaptés à son âge.
- Faites porter l’attention des aidants sur la situation. Dans chaque urgence ou tragédie, il y a des gens qui se précipitent pour aider : police, infirmières, pompiers, paramédicaux, bénévoles, médecins, sauveteurs. Cela nous rappelle la bonté des gens, qu’il y a toujours des gens prêts à aider.
- Prenez le contrôle. Les enfants se sentent souvent impuissants lorsqu’une tragédie ou une catastrophe naturelle survient. Si votre enfant est assez âgé, cherchez des moyens par lesquels votre famille peut procurer de l’aide. Pouvez-vous aider à lever des fonds? Faire du bénévolat en famille? Soutenir les personnes affectées par les événements d’une manière ou d’une autre?
- Tenez-vous-en aux routines habituelles. Les enfants trouvent le confort dans les routines familiales et les activités régulières.
- Donnez à votre enfant un sentiment de contrôle en lui enseignant ce qu’il peut faire pour être en sécurité dans diverses situations. Par exemple :
- Avec la COVID : Montrez-lui comment il peut pratiquer la distance physique et porter un masque.
- Avec un incendie : Pratiquez la mise en œuvre de plans de protection contre les incendies; apprenez-lui à comment appeler le 911.
- Avec la sécurité automobile : Montrez-lui comment utiliser un siège d’auto, un siège d’appoint ou une ceinture de sécurité (selon l’âge et la taille de l’enfant).
- Avec les blessures à la tête : Encouragez-le à porter des casques pour les sports.
- Avec les noyades : Enseignez-lui la sécurité dans l’eau.
- Avec le fait de se perdre : Enseignez-lui ce qu’il faut faire s’il se perd (par exemple, rester dans un endroit public avec beaucoup de gens autour, obtenir de l’aide d’un commis de magasin ou d’une famille avec des enfants).
- Trouvez un sens positif et de l'espoir dans ce qui s'est passé. Comme le dit l'expression, si la vie vous donne des citrons, essayez de faire de la limonade.
- Événement : Manifestations contre la brutalité policière et l’oppression systémique aux États-Unis.
- Signification : « D’un côté, c’est triste qu’il y ait du racisme aux États-Unis, et c’est triste que des gens soient morts aux mains de la police à cause du racisme. D’un autre côté, c’est quelque chose de positif que les gens en parlent ouvertement et manifestent ensemble à ce sujet. En conséquence de cette crise, j’espère qu’il y aura des changements pour aider à combattre le racisme aux États-Unis, et que cela conduise à une société où tout le monde est accepté, quelle que soit la couleur de sa peau. » Ou quelque chose comme ça…
- Événement : La COVID / la quarantaine pour le Coronavirus
- ■Signification : « D’un côté, ça a été très difficile pour tout le monde, d’avoir à rester à la maison à cause du coronavirus. D’un autre côté, ce qui est positif, c’est que nous avons pu passer plus de temps ensemble, et avons fait beaucoup de promenades ensemble. En fin de compte, cela me fait apprécier ce qui est vraiment important – notre famille. » Ou quelque chose comme ça…
- Événement : Manifestations contre la brutalité policière et l’oppression systémique aux États-Unis.
L'histoire de Christian, partie deux
Christophe est un garçon de 10 ans qui a entendu parler d’un récent attentat terroriste aux actualités.
Depuis lors, il est inquiet quand ses parents quittent la maison et a du mal à dormir la nuit. Ses parents réalisent que pour se sentir en sécurité, Christophe doit réaliser que son propre monde est un endroit sûr. Ils proposent le plan suivant :
- Passer plus de temps de qualité ensemble. Les parents de Christophe se rendent compte que la famille a été très occupée ces derniers temps, avec le travail, les activités scolaires et extérieures. Ils n’ont pas passé assez de temps ensemble. Ils décident de se concentrer sur la tentative d’avoir plus de repas familiaux ensemble. Pour donner à Christophe une meilleure chance d’exprimer ses sentiments, ses parents essaient de trouver du temps chaque jour pour passer un moment en tête à tête avec Christophe. Christophe et sa mère ou son père passent maintenant du temps ensemble à lire des livres avant l’heure du coucher. Durant la fin de semaine, les parents de Christophe essaient chacun de passer un moment en tête à tête avec Christophe, à faire des activités qui leur plaisent.
- Comprendre les sentiments de Christophe avant de le rassurer. Quand Christophe exprime ses craintes, ses parents le laissent simplement exprimer son anxiété. Ils acceptent et reconnaissent simplement qu’il se sent anxieux, au lieu d’essayer immédiatement de corriger ses sentiments… « Oh mon dieu, tu es inquiet! Je sais que tu souffres… Laisse-moi te serrer dans mes bras… » Cela permet à Christophe d’exprimer ses craintes, et de ressentir que ses parents le comprennent et l’acceptent quoi qu’il advienne, de ce fait, il se sent en sécurité et très profondément connecté à sa famille.
Au bout de quelque temps, les craintes de Christophe sont résolues et les choses redeviennent normales…
Quand consulter un professionnel
Vous pouvez consulter votre médecin de famille ou un professionnel de la santé mentale si les craintes ou les inquiétudes de votre enfant le justifient :
- Causant des problèmes ;
- Se mettre dans le chemin de la vie quotidienne ;
- ne s'améliorent pas.
Pensez à des professionnels tels que :
- le principal fournisseur de soins de votre enfant (un médecin de famille ou une infirmière praticienne)
- Votre agence locale de santé mentale pour enfants/jeunes ou un professionnel de la santé mentale (psychologue, travailleur social ou conseiller agréé).
1appel1clic.ca est là pour toi
1appel1clic.ca est là pour aider les enfants, les jeunes et les familles à établir des liens avec les bons services et soins en matière de santé mentale, dépendances, santé liée à la consommation de substance et neurodéveloppementale lorsqu'ils en ont besoin.
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Resources
Consultez la liste des ressources recommandées par le CHEO pour les évenement traumatiques.
• Surveillez et limitez ce que votre enfant voit sur les médias d’actualités.Les histoires perturbantes peuvent être trop difficiles à voir ou entendre pour les enfants qui ne peuvent rien faire pour changer ce qui se passe.
o Les enfants plus jeunes (âgés de 5 ans et moins) ne devraient pas regarder les actualités.
o Avec les enfants plus âgés (6 ans et plus), regardez les actualités avec eux. Vous pourrez voir ce qu’ils regardent et parler
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o avec eux de ce qu’ils voient.Gardez votre téléviseur dans un espace commun, il vous sera donc plus facile de toujours savoir ce que vos enfants voient à la télévision.
• Montrez un exemple et fixez des limites sur le temps passé devant la télévision. Limitez le temps que vous passez à regarder les actualités. N’ayez pas de réseaux d’actualités allumés en permanence. Éteignez la télévision pendant le souper et prenez le temps de connaître ce qui se passe chez les personnes qui sont à la table.
• Réduisez ou évitez les émissions de télévision ou les films violents. Cela peut être un défi, mais les enfants disposent d’une programmation de grande qualité, mais il faudra peut-être faire un peu de recherche. Les émissions de nature et de sciences sont une bonne option, tout comme les émissions de télévision publique.