Plus d’enfants = besoin croissant de soins de santé pour les enfants dans l’est de l’Ontario : étude
Ottawa – On s’attend à ce qu’au cours de ces 20 prochaines années, la population enfantine et adolescente d’Ottawa et des régions avoisinantes augmente de 30 p. 100. Les soins nécessaires à ces jeunes augmentent et évoluent aussi. C’est ce qu’indique un rapport produit pour le Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) de Champlain par un comité directeur composé de particuliers et d’organismes dirigé par le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario ─ Centre de traitement pour enfants d’Ottawa.
En commandant cette étude, le Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) de Champlain est le tout premier réseau de la province à effectuer un examen si global de la prestation des soins de santé pédiatriques.
L’initiative EN PLEINE SANTÉ : l’avenir de la planification intégrée des services de santé aux enfants et aux adolescents de la région de Champlain présente un tableau clair de la prestation des soins pédiatriques :
- Les enfants de Renfrew visitent les services des urgences cinq fois plus souvent que ceux d’Ottawa. Les enfants de Prescott-Russell et de Stormont-Dundas-Glengarry visitent les urgences deux fois plus souvent que les enfants d’Ottawa.
- En moyenne, les hôpitaux de la région de Champlain admettent moins d’enfants que ceux du reste de l’Ontario.
- Élaborer des soins novateurs au fil du temps sera essentiel afin de répondre à la demande de sa population croissante d’enfants et d’adolescents. Autrement, notre région devra engager 140 médecins de famille de plus au cours de ces prochaines années. Il faudrait alors aussi accroître le nombre de lits et les capacités de nos services d’urgence.
- Les familles passent chaque année plus de 15 millions d’heures (ce qui coûte en tout 530 millions de dollars) à s’occuper de leurs enfants malades. Cette charge semble déjà écrasante, mais elle s’alourdira plus encore si nous ne nous préparons pas à l’augmentation de 10 p. 100 de cette population au cours des années à venir.
- Les problèmes de santé mentale, de développement et de comportement augmentent beaucoup plus rapidement que les ressources offertes aux familles qui en ont besoin. Le manque de services de lutte contre la toxicomanie et contre les troubles de l’alimentation est particulièrement criant.
- Les soins fournis aux enfants les plus vulnérables de notre région sont très fragmentés et sont dispensés par une multitude de fournisseurs, et l’absence d’un système commun de traitement électronique des dossiers médicaux complique cette situation.
« Je tiens à remercier le RLISS de Champlain de s’être penché sur cette situation et de se concentrer sur les soins pédiatriques. Grâce aux résultats de cette étude, nous comprendrons mieux les mesures à prendre pour que les enfants reçoivent sans retard les soins dont ils ont besoin », dit Alex Munter, président-directeur général du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario-Centre de traitement pour enfants d’Ottawa. « En veillant à la santé des enfants dès le début de leur vie, nous améliorerons la productivité économique de leurs parents, nous réduirons les frais médicaux afférents tout au long de leur existence, ce qui améliorera aussi leur prospérité économique à l’âge adulte. Mais surtout, nous les aiderons à jouir au maximum de la vie. »
L’initiative EN PLEINE SANTÉ souligne aussi le besoin d’élaborer une stratégie de soins à domicile pour les enfants et les adolescents. Les jeunes patients qui ont besoin de soins à domicile présentent généralement des besoins intenses et complexes nécessitant des soins pédiatriques d’experts. Nos jeunes de Champlain reçoivent 19 p. 100 moins de services que ceux du reste de l’Ontario. Cette lacune a d’énormes répercussions sur la circonscription hospitalière du RLISS : les séjours à l’hôpital sont plus fréquents et plus longs, et les parents sont obligés de quitter leur travail pour s’occuper jour et nuit de leurs enfants atteints de maladies fatales.
Avec l’approbation du Conseil d’administration du RLISS de Champlain obtenue le 26 juillet, le CHEO CTEO commencera à incorporer les conclusions et les recommandations du rapport dans son processus de planification. Le CHEO CTEO continuera à collaborer avec le RLISS et avec tous les intervenants pour améliorer l’accès aux soins de la population croissante des enfants.
« Les incohérences de la prestation et des résultats des soins aux enfants et aux adolescents que l’on observe dans toute la région d’Ottawa nous suggèrent fortement de tenir compte des déterminants sociaux de la santé », explique la Dre Lindy Samson, médecin-chef du CHEO CTEO. « Nous devrions traiter en priorité les enfants et les adolescents qui sont à risque et ceux qui vivent dans des quartiers vulnérables. Nous devrions aussi fournir des services de santé mieux adaptés à la culture des Autochtones, des francophones et des jeunes nouveaux-arrivants. »
Le CHEO-CTEO poursuivra aussi sa collaboration avec les fournisseurs de services communautairespour améliorer et intégrer les soins fournis dans toute la région en menant des initiatives comme son programme d’extension du service des urgences.
Lire le rapport et les recommandations (en anglais seulement)
Quelques mots sur le CHEO – CTEO
Le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario-Centre de traitement pour enfants d'Ottawa (CHEO – CTEO) est le principal fournisseur de services de santé pédiatriques spécialisés dans la capitale nationale. Chaque année, les programmes du CHEO aident plus de 500 000 enfants et adolescents dans l'Est de l'Ontario, l'Ouest du Québec, au Nunavut et dans certaines régions du Nord de l'Ontario. En tant qu’hôpital universitaire et centre de recherche de renommée mondiale, le CHEO change de jeunes vies dans notre collectivité depuis plus de 40 ans. De plus, en encourageant l'innovation, il transforme de jeunes vies dans le monde entier. Depuis plus de 65 ans, le CTEO fournit des soins spécialisés aux enfants et aux adolescents ayant un handicap comme la paralysie cérébrale, des besoins complexes liés à des pathologies congénitales, un retard de développement, des troubles du spectre de l'autisme ou des lésions cérébrales. La vision du CTEO est de multiplier les possibilités aujourd’hui pour maximiser l’autonomie demain.
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