Rencontrez Megan Greenough
Au Canada, moins de 1 % sont des infirmières praticiennes (IP) et détiennent un doctorat. À CHEO, nous en avons une : Megan Greenough.
Depuis l’école secondaire, Megan savait qu’elle voulait travailler dans les soins de santé et devenir infirmière praticienne. Elle a fait son baccalauréat et sa maîtrise à l’Université d’Ottawa et lorsqu’elle a obtenu son diplôme, elle pensait que ce serait la fin de son parcours universitaire.
Elle a travaillé comme infirmière autorisée à l’Hôpital d’Ottawa avant de se joindre à CHEO en 2016 à titre d’infirmière praticienne dans le programme interdisciplinaire de lutte contre la douleur chronique chez l’enfant. À l’époque, elle n’avait aucunement l’intention d’obtenir un doctorat. Après tout, elle avait déjà fait sept ans d’études. Elle était déjà devenue l’infirmière praticienne dont elle rêvait.
Cependant, lorsque Megan a été chargée de l’orientation du triage des patients, elle s’est vite rendu compte qu’elle ne possédait pas ce qu’il fallait pour faire ce travail de manière satisfaisante. Il n’existait pas de parcours ou d’outil normalisé pour guider ces décisions de triage complexes, ce qui a une incidence grave sur l’accès aux soins opportun pour les personnes ayant des besoins biopsychosociaux (biologiques, psychologiques et sociaux) complexes et urgents.
Elle a donc décidé de faire de la recherche, mais elle constate un problème : il n’y avait pratiquement aucune recherche sur le triage des enfants et des jeunes souffrant de douleurs chroniques complexes.
C’est alors qu’elle a réalisé que pour donner aux patients la meilleure occasion d’avoir un accès équitable et opportun aux soins, elle allait devoir faire le travail elle-même. À l’automne 2017, elle est donc retournée à l’Université d’Ottawa pour obtenir son doctorat.
« C’est le besoin clinique qui m’a vraiment motivé. Je vais devoir mettre au point un outil fondé sur des données probantes et très bien conçu. Et je me suis dit que pour cela, il fallait que je fasse un doctorat. »
Sa thèse, ou projet de recherche, consistait en une étude à plusieurs étapes et à méthodes mixtes visant à concevoir et à mettre au point un outil d’aide à la décision clinique pour le triage des enfants et des adolescents orientés vers des programmes interdisciplinaires de lutte contre la douleur chronique. Elle a soutenu sa thèse avec succès en septembre dernier.
Le résultat final?
Elle possède maintenant un outil fondé sur des données probantes qui lui manquait lorsqu’elle a commencé à travailler à CHEO. Elle dispose de la recherche nécessaire pour appuyer sa façon de trier les patients. Il y a encore des améliorations à apporter, mais elle fait gagner du temps aux enfants et aux adolescents parce qu’ils sont vus au moment où ils doivent l’être.
À l’heure actuelle, Megan a en main trois études qui combinent les données qu’elle a trouvées et les utilisent pour éclairer la manière dont elle effectue le triage des patients. Ce n’est pas une mince tâche à accomplir lorsqu’on travaille à temps plein pendant une pandémie et que l’on doit s’occuper de deux bébés!
En plus du triage, Megan s’occupe des patients externes et internes souffrant de douleur chronique. Elle est également membre de l’Ontario Pediatric Chronic Pain Network et espère acquérir davantage de connaissances et de recherches sur la douleur chronique pédiatrique à l’échelle provinciale, nationale et internationale.
La partie la plus gratifiante de son travail?
« Travailler avec les patients et leurs familles pour atténuer non seulement leur douleur, mais aussi améliorer leur qualité de vie. Les voir atteindre leurs objectifs et commencer lentement à retrouver leur confiance, leur identité et le sens de leur vie est certainement ce qu’il y a de plus gratifiant. »
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