Les cliniques spécialisées de vérification des sièges d’auto du CHEO assurent un confort
Félix Gagné, 4 ans, ne s’est jamais vraiment senti à l’aise dans un siège d’auto. Il est né avec une maladie génétique appelée cyphose, une courbure de la colonne vertébrale de l’avant vers l’arrière, qui, selon son père Marc, a entraîné une scoliose, une courbure de la colonne de gauche à droite.
Sa mère, Line Lalande, estime que ce sont ces maladies qui font qu’il est « toujours difficile » de trouver la bonne position pour asseoir Félix lorsque sa famille va à Rockland, en Ontario, ou en revient.
L’inconfort, jumelé à l’ajustement inadéquat, a mené Félix et sa famille à participer à une clinique spécialisée de vérification des sièges d’auto dirigée par le CHEO, en partenariat avec SEATS for Kids.
Ce programme novateur a été rendu possible grâce à un investissement historique de 40,5 millions de dollars du gouvernement de l’Ontario accordé l’été dernier au CHEO.
À ce jour, des cliniques ont eu lieu en décembre et en janvier, et d’autres seront annoncées prochainement. L’équipe responsable du positionnement et de la mobilité vient en aide aux jeunes – de la naissance jusqu’à l’âge de 18 ans – atteints d’incapacités physiques complexes en leur fournissant de l’équipement de mobilité et des sièges personnalisés, notamment des sièges d’auto.
Ces cliniques, tenues dans une aire spacieuse de Dymon Storage, sur le chemin Walkley, ne consultent que par aiguillage. Des ergothérapeutes et une personne agréée en technique des sièges d’auto travaillent de concert pour aider les familles à trouver une solution confortable.
« C’est vraiment une belle rencontre des volontés, une collaboration pour communiquer cette information spécialisée aux familles », a déclaré Tara Previl, ergothérapeute au sein du Service de positionnement et mobilité du CHEO.
Sans ces cliniques, chaque enfant doit avoir un rendez-vous individuel pour évaluer l’ajustement du siège d’auto. C’est un processus qui prend beaucoup de temps à planifier et organiser. Selon Mme Previl, une telle planification ne fait qu’accroître les délais avant d’offrir des solutions sécuritaires aux enfants, en plus de parfois retarder un congé de l’hôpital.
« Il est difficile d’asseoir beaucoup de ces enfants dans des sièges d’auto ordinaires parce qu’ils ne s’assoient pas naturellement », a affirmé l’ergothérapeute Roselle Adler, une autre membre de l’équipe.
« Les sièges d’auto sont mal ajustés et des problèmes de peau ou de tolérance peuvent surgir. Les enfants ne peuvent pas rester assis trop longtemps. »
D’une durée de trois heures, la séance de groupe sur les sièges d’auto est une solution importante, car elle favorise la consultation de cinq enfants à la fois qui ont dû attendre plus longtemps pour obtenir de l’aide, et qui, bien souvent, ont dû s’absenter de l’école ou se rendre à l’urgence.
De plus, les cliniques libèrent du temps pour le personnel clinicien de l’équipe responsable du positionnement et de mobilité du CHEO afin que ces gens puissent voir d’autres enfants. Mme Previl affirme que, de surcroît, ces cliniques permettent de former les ergothérapeutes sur la sécurité liée aux sièges d’auto.
Une troisième et dernière clinique est en cours de préparation. Mme Previl affirme toutefois que la liste d’aiguillage continue de s’allonger, ce qui pousse l’équipe à espérer que ces cliniques deviennent un événement récurrent.
« Nous savons que la sécurité des sièges d’auto est un problème depuis plusieurs années. Nous nous réjouissons du soutien que nous avons obtenu de l’initiative Enfants avant tout », a souligné Mme Previl.
Grâce au financement du gouvernement de l’Ontario, si un siège d’auto est expiré ou s’il est mal adapté à un enfant, les familles pourront repartir de la clinique avec un nouveau siège. D’autres familles pourront, quant à elles, découvrir quels types d’ajustements peuvent aider leur enfant à rester en toute sécurité et dans le plus grand des conforts.