Mois de l'histoire des noirs: Rencontrer quelques membres de notre équipe
Février est le Mois de l’histoire des Noirs, un moment pour honorer, se rappeler et apprendre sur les contributions des Noirs au sein de la société canadienne. Cette année, CHEO célèbre le Mois de l’histoire des Noirs en mettant l’accent sur les Canadiens noirs en soins de santé. Chaque semaine, nous présenterons l’histoire d’un employé noir du CHEO, qui nous donnera un aperçu de sa profession et de ce que l’histoire des Noirs signifie pour lui.
Nous espérons inspirer tout le monde au CHEO à en apprendre davantage sur les nombreuses contributions des Canadiens noirs à la société canadienne.
La Dre Simpson est hématologue et oncologue pédiatrique au CHEO et est professeure adjointe au Département de pédiatrie de l’Université d’Ottawa depuis août 2012. À titre de médecin responsable du Programme de la drépanocytose de CHEO, elle est mentor et éducatrice passionnée et a co-rédigé la Déclaration de consensus de 2014 sur les soins aux patients atteints de la maladie de la drépanocytose au Canada pour l’Association canadienne d’hémoglobinopathie.
Les principaux intérêts de recherche de la Dre Simpson concernent l’amélioration des systèmes de santé chez les enfants et les adultes atteints d’hémoglobinopathies et d’autres affections hématologiques chroniques. Elle est trésorière de l’Association canadienne d’hémoglobinopathie et membre du conseil d’administration de l’Association des médecins noirs de l’Ontario. En 2017, elle a reçu un prix d’excellence médicale du Sickle Cell Awareness Group de l’Ontario et depuis 2018, elle est mentore de recherche pour le American of Hematology Minority Medical Student Mentorship Program.
Le Dr Kwadwo Kyeremanteng est médecin en soins intensifs et en soins palliatifs à l’Hôpital d’Ottawa. Le Dr Kyeremanteng s’occupe des patients malades les plus malades de l’unité de soins intensifs (USI). En tant que chercheur, il s’intéresse à l’utilisation plus efficace des ressources en soins intensifs et à l’amélioration de l’accès aux soins palliatifs aux soins intensifs. Pour ce faire, il a fondé le Réseau d’optimisation des ressources, un groupe de recherche multidisciplinaire qui travaille à réduire les dépenses de santé dans ce domaine sans compromettre les soins.
En septembre 2019, le Dr Kyeremanteng a lancé son podcast en constante croissance Solving Healthcare avec Kwadwo Kyeremanteng, qui présente des entrevues et des discussions sur la question de l’amélioration de la prestation des soins de santé au Canada. Soutenus par les valeurs de rentabilité, de dignité et de justice, ses podcasts remettent en question le statu quo et ne ménagent aucun effort en explorant, avec ses invités, les lacunes, les hypothèses et les différentes perspectives dans la recherche de solutions aux problèmes du système de soins de santé du Canada.
Je suis clinicien-chercheur qui partage son temps entre les soins cliniques au sein de l’unité néonatale de soins intensifs (UNSI) de CHEO et le campus général de l’Hôpital d’Ottawa (l’HO). J’effectue également des recherches en laboratoire, en trouvant de nouveaux traitements pour les maladies pulmonaires néonatales.
Sur le campus, les bébés sont mis au monde à l’HO, c’est-à-dire que son UNSI s’occupe des bébés prématurés qui sont aux prises avec des maladies pulmonaires chroniques attribuables à la prématurité. Ces bébés ont souvent besoin d’un ventilateur pendant des mois. Notre recherche en laboratoire a découvert une thérapie cellulaire utilisant le cordon ombilical avec le potentiel d’améliorer considérablement le résultat de ces bébés. Un essai de phase 1, le premier du genre au monde, est en cours.
Les bébés qui ont besoin de soins complexes et de l’apport de plusieurs sous-spécialités pédiatriques sont transférés à l’UNSI de CHEO. De plus, notre programme néonatal comprend le programme de transport régional d’une importance cruciale qui aide les bébés d’Ottawa et dans une grande partie de l’Ontario. La plupart de ces bébés sont admis à l’UNSI de CHEO pour recevoir plus de soins. Notre recherche en laboratoire se penche sur des thérapies cellulaires et géniques novatrices pour éventuellement guérir certaines des maladies observées chez ces bébés, y compris l’hypertension pulmonaire ou les maladies pulmonaires génétiques.
Quelle partie de votre travail aimez-vous le mieux?
La partie la plus palpitante du travail est de trouver – chaque jour – la meilleure façon de prendre soin de ces bébés. Au cours des rondes matinales, en compagnie d’une équipe d’infirmières, d’inhalothérapeutes, de diététistes, de pharmaciens, de résidents et de boursiers, nous utilisons l’expertise et les idées de chacun pour trouver la meilleure gestion possible. Comparativement aux autres disciplines, il y a relativement peu de données probantes en néonatologie. Il s’agit donc d’un processus constant pour déterminer la meilleure approche thérapeutique possible pour chaque patient tout en tenant compte de la perspective à court et à long terme. Les interventions précoces entraîneront des conséquences tout au long de la vie. Ce processus est également une excellente occasion d’apprentissage pour la prochaine génération de néonatologistes et de pédiatres. Le moment le plus enrichissant est le jour où les parents ramènent leur bébé à la maison et vous espérez que vous avez contribué à faire en sorte qu’ils deviennent les meilleurs parents possibles.
Un autre aspect palpitant de mon travail est la capacité d’aller au-delà des normes actuelles de soins et de découvrir de nouveaux traitements dans le laboratoire de recherche. Notre laboratoire se concentre sur les maladies pulmonaires néonatales et nous essayons de comprendre la façon dont un poumon normal se développe, ce qui ne va pas pendant la maladie et la façon dont nous pouvons le réparer. Nous avons eu la chance de faire une série de découvertes extraordinaires qui sont maintenant transposées en clinique. C’est un rêve devenu réalité et nous espérons mettre en place non pas une seule, mais trois de nos innovations chez les patients au cours des cinq prochaines années. C’est un plan très ambitieux, mais réalisable, puisque nous avons déjà commencé un essai clinique. Si nous restons sur la bonne voie, d’autres suivront. C’est un long processus et la persévérance est l’ingrédient le plus important de la réussite. Ensemble, avec des gens incroyables de partout dans le monde qui affichent une attitude proactive et qui partagent la perspective constante de dépasser les limites, nous apportons de réels progrès au sein de l’UNSI pour améliorer substantiellement le pronostic de ces bébés.
Que signifie le Mois de l’histoire des Noirs pour vous?
Pour moi, le Mois de l’histoire des Noirs est une occasion fantastique de se souvenir, d’éduquer et de célébrer les progrès. Il reste encore beaucoup à faire, et il s’agit d’un processus très long comme l’indique cette récente publication du Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC) (https://www.cmaj.ca/content/195/5/E197). Pendant un temps, j’espérais que le Mois de l’histoire des Noirs deviendrait désuet un jour. Cela marquerait une étape importante pour l’humanité. Malheureusement, les événements mondiaux les plus récents sont un triste rappel que l’histoire se répète. Ainsi, le Mois de l’histoire des Noirs est là pour de bon et joue un rôle essentiel en rappelant constamment à l’humanité l’importance du respect, de l’intégration et de la richesse de la diversité.
Bonjour, je m’appelle Marie-Ange Janvier. Je travaille comme ingénieure clinique à CHEO depuis 11 ans. En tant qu’ingénieure clinique, mon travail consiste à aider les professionnels de la santé et les dirigeants de CHEO à effectuer des recherches, à faire une évaluation, une acquisition, une mise en œuvre de notre équipement médical, et à planifier et à offrir de la formation le concernant. Essentiellement, les ingénieurs cliniques s’assurent que l’équipement répond aux besoins cliniques et techniques et qu’il est sécuritaire pour l’utilisation du patient, avant que les appareils n’entrent à CHEO! Les projets d’équipement que nous gérons peuvent être aussi simples qu’un thermomètre électronique et aussi compliqués qu’une machine à IRM ou le CathLab. Les ingénieurs cliniques travaillent en étroite collaboration avec des technologues en génie biomédical qui aident à entretenir et à réparer notre flotte d’appareils médicaux dans l’ensemble de l’hôpital et dans l’Est de la région par l’entremise de notre Programme régional de génie clinique. Notre équipe est en pleine croissance et compte des personnes dévouées qui ont pour mission de servir CHEO en fournissant et en maintenant une gestion sécuritaire de l’équipement médical qui a une incidence sur les soins aux patients.
Quelle est la meilleure partie de votre travail ?
Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est que je suis exposée à une variété de projets. « Il n’y a jamais de moment ennuyeux! », comme mon patron, M. Kim Greenwood le dit toujours. La variété des projets procure une complexité variée, je suis exposée à différents groupes de professionnels et j’ai toujours une occasion d’apprendre. À mesure que la technologie évolue et que les pratiques de santé continuent de changer, ces innovations me rendent humble et m’obligent à me tenir en alerte. Mes projets favoris sont ceux qui nécessitent un travail avec une équipe multidisciplinaire, comme de nouveaux projets de construction. J’aime beaucoup la variété de travail que l’équipement médical offre et l’impact indirect, mais important qu’il a sur les soins aux patients.
Que signifie le Mois de l'histoire des Noirs pour vous ?
Pour moi, le mois de l’histoire des noirs signifie qu’il faut se souvenir de jusqu’où la communauté noire s’est avancée pour obtenir des droits et reconnaître jusqu’où la société doit encore aller pour défendre ces droits. Je crois fermement que le progrès est en constante évolution et qu’en reconnaissant d’abord les fondations historiques sur lesquelles nous nous tenons, nous obtiendrons des raisons d’être et de la motivation qui nous permettront de déployer encore plus nos ailes et de voler plus haut afin d’avoir un impact sur les générations futures. L’histoire des noirs dans la communauté est aussi une célébration de la brillance, de la normalité, de la résilience, de la résistance et de la persévérance de tous les descendants des noirs afros du Canada. Étant moi-même enfant d’immigrants haïtiens, je reconnais le courage et la ténacité de mes parents qui ont choisi le Canada comme pays pour que leurs enfants puissent y prospérer. Enfin, je pense qu’avoir des perspectives et des voix différentes qui contribuent à la signification du mois de l’histoire des noirs est essentiel, car nous avons des pensées diverses au sein de la communauté noire.
Pour moi, l’avenir idéal du mois de l’histoire des noirs à CHEO comprend une variété de représentants de la communauté noire et du personnel de CHEO qui participent à des discussions thématiques. J’envisage le personnel et les familles de CHEO préconisant les droits, l’histoire et la culture des noirs ainsi que les renseignements qui les concernent. L’auto-identification des noirs et de leurs alliés peut permettre de ressentir un sentiment de communauté et d’appartenance sur le lieu de travail avec des activités menées par le plan de travail I-IDEAS.