Rapport mensuel : January 2024
Nombre de cas d’infection de C difficile = 1
Nombre de jours/patients = 2385
(Excluant les enfants de moins d’un an)
Taux d’infection = 1/2385 X 1,000 = 0.42
Qu’est-ce que le C difficile ?
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Le C difficile est une bactérie (un microbe) qui cause la diarrhée et des problèmes intestinaux plus graves comme la colite. Cette bactérie peut vivre dans nos intestins. Il y a beaucoup de bactéries qui vivent tout le temps dans l’intestin (certaines aident même à digérer les aliments). Généralement, les autres bactéries sont en compétition avec le C difficile, et ne le laissent pas trop se multiplier. Quand les autres bactéries sont perturbées par quelque chose comme un antibiotique (qui tue les bonnes autant que les mauvaises bactéries), le C difficile en profite pour se multiplier et peut causer une infection. C’est la cause la plus courante des diarrhée infectieuses dans les hôpitaux.
Jusqu’à la moitié des nouveau-nés en bonne santé peuvent avoir la bactérie dans leurs selles mais sans être malades. Ceci est appelé colonisation. Après l’âge de 5 ans, ce taux devient semblable à celui des adultes, environ 5 % ayant cette bactérie sans être malades.
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Que devrais-je faire à l’hôpital ?
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Lavez-vous régulièrement les mains après être allé aux toilettes et avant de manger. Rappelez aux autres, y compris vos infirmières et vos médecins, de se laver les mains avant de vous toucher. Le lavage des mains, c’est la meilleure manière pour tout le monde d’éviter la propagation du C difficile et d’autres microbes. Si vous avez la diarrhée qui éclabousse par terre ou sur une autre surface de votre chambre, il faudra le signaler immédiatement à l’infirmière, car il faudra que ceci soit adéquatement nettoyé.
Surveiller attentivement les cas de C difficile est une étape importante pour veiller à votre sécurité. Ceci est appelé surveillance, nous permet de savoir s’il y a un problème à l’hôpital et de comprendre quelle est la magnitude du problème. De plus, nous fournissons un enseignement à notre personnel concernant le risque de contracter le C difficile et l’importance de se laver les mains pour prévenir la propagation des maladies. S’il y a une série de cas de C difficile, nous veillons à ce que notre personnel de l’entretien ménager participe à des activités de nettoyage supplémentaires.
Comme nous suivons de près la situation, nous pouvons administrer très tôt le bon médicament au besoin, pour traiter l’infection.
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Que devrais-je faire en rentrant à la maison ?
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Souvenez-vous, les gens en bonne santé, comme les membres de votre famille et vos amis, courent un très faible risque de contracter une infection de type C difficile.
Lavez-vous les mains
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Lavez-vous les mains pendant au moins 15 secondes :
- après avoir utilisé les toilettes,
- après avoir touché des surfaces sales ou contaminées,
- avant de manger ou
- avant de préparer les repas.
Rappelez aussi aux autres gens chez vous de se laver les mains régulièrement. Si les personnes qui vous soignent doivent manipuler des selles ou autres liquides corporels, ils devront porter des gants et se laver les mains quand ils enlèvent leurs gants.
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Nettoyage de la maison
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Un produit de nettoyage tout usage normal peut être utilisé, même si vous avez le C difficile. Veillez à suivre les instructions données sur l’étiquette et bien frotter pour nettoyer les surfaces. Les toilettes et les salles de bains nécessitent une attention particulière. Si des selles ont été éclaboussées sur une surface, il faut les enlever en premier, puis nettoyer à l’aide du produit de nettoyage. Dans la mesure du possible, utilisez votre propre salle de bains jusqu’à l’arrêt de votre diarrhée. |
Lessive
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Si des vêtements sont souillés par des selles, ils doivent être lavés séparément, une fois les selles rincées. De l’eau chaude et du savon sont utiles pour enlever les bactéries. Il faudrait aussi sécher les vêtements dans une sécheuse. |
Vaisselle
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Laver régulièrement la vaisselle dans l’évier, avec du détergent et de l’eau chaude, ou dans un lave-vaisselle ne présente pas de problème. Vous ne devriez pas partager vos assiettes et vos ustensiles |
Médicaments
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Il est très important que vous preniez tous les médicaments prescrits par votre médecin. Ne prenez pas de médicaments achetés en pharmacie pour arrêter la diarrhée (comme Imodium®). |
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Plus d'informations sur les infections de type C difficile
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Les symptômes
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L’infection de type C difficile cause généralement une diarrhée légère à modérée, qui peut être accompagnée de crampes abdominales et de fièvre. Chez les enfants, la diarrhée est le symptôme le plus courant. Dans certains cas, il peut y avoir une diarrhée plus grave et, rarement, une opération est nécessaire parce que l’intestin est très endommagé. Dans des cas extrêmes, l’infection de type C difficile peut causer la mort. |
Comment est-ce qu’on contracte le C difficile ?
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Quand une personne est infectée par le C difficile, les bactéries quittent leur corps dans leurs selles (quand ils vont aux toilettes), et peuvent rester dans l’environnement. Les bactéries C difficile peuvent prendre une forme différente (des spores) qui vivent très longtemps. Une autre personne peut devenir infectée si elle mange ces spores. Ceci peut se produire si la personne a les mains contaminées par des spores et qu’elle touche sa bouche. Les mains contaminées peuvent aussi transmettre des spores à quelqu’un d’autre. |
Pourquoi le C difficile est-il un tel problème actuellement ?
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Le C difficile a été identifié comme représentant un sujet d’inquiétude en matière de soins de santé depuis plus de 30 ans, mais récemment une nouvelle souche a fait son apparition et elle semble cause davantage de problèmes. Par conséquent, tous les hôpitaux se penchent plus attentivement sur le C difficile que par le passé. |
Le C difficile peut-il être traité ?
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Oui. Parfois, arrêter l’antibiotique que vous prenez peut mettre fin à l’infection de type C difficile, parce que les bactéries normales repoussent et reprennent le contrôle. On utilise certains antibiotiques spéciaux pour traiter l’infection de type C difficile. Parfois il faut en prescrire plusieurs séries de traitements, mais ils sont normalement très efficaces pour traiter cette infection. |
Visiter l'hôpital
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Les personnes en bonne santé qui ne prennent pas d’antibiotique courent un faible risque de contracter une infection de type C difficile. Pour se protéger contre ce léger risque, elles devraient se laver les mains après avoir été en contact avec vous et suivre les précautions que le personnel leur expliquera. Vous pouvez quand même avoir des visiteurs, même si vous avez le C difficile, mais ils doivent comprendre l’importance de se laver les mains en quittant votre chambre. Ils doivent aussi porter une blouse et des gants s’ils vous soignent, tout comme le personnel, et ne pas s’asseoir sur votre lit ou sur une chaise d’aisance. |
Quelles sont les précautions spéciales ou l’isolement nécessaires ?
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Les patients qui ont une infection de type C difficile peuvent propager des spores dans leur environnement plus facilement que les patients qui ne sont pas malades. Comme il y a d’autres patients malades, à l’hôpital, et de nombreux patients qui prennent un antibiotique, il y a beaucoup de gens qui courent le risque d’avoir une infection s’ils contractent le C difficile. Nous ne voulons pas que le C difficile les atteigne. Pour aider à protéger tout le monde, nous prenons des précautions spéciales, y compris des blouses et des gants, et nous nous lavons les mains souvent quand nous soignons un patient qui a le C difficile. Si vous avez la diarrhée causée par le C difficile pendant que vous êtes à l’hôpital, on prendra des précautions spéciales à votre égard. Ceci pourrait vouloir dire que vous devrez être placé dans une chambre privée, ou vous aurez une chaise d’aisance ou toilette particulière à utiliser pendant que vous avez la diarrhée. Les visiteurs qui viendront vous voir pendant que vous êtes soumis à des précautions spéciales ne devront pas entrer dans les autres chambres de patients. Nous vous demanderons de rester dans votre chambre jusqu’à l’arrêt de votre diarrhée. Une fois que vous aurez passé 2 jours sans diarrhée, ces précautions spéciales seront arrêtées. |
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À CHEO, l'hygiène des mains est une pratique importante pour les prestataires de soins, les patients et leurs familles ainsi que pour les visiteurs. Cette pratique permet de réduire considérablement la propagation des infections dans les hôpitaux. L'hygiène des mains, c'est une façon supplémentaire de veiller à la sécurité et aux bons soins des patients tous ensemble.
Comment les patients et les familles peuvent-ils aider ?
L'hygiène des mains est une nécessité qui s'applique à tout le monde dans un hôpital, y compris aux patients. Bien se laver les mains, c'est un des meilleurs moyens pour les équipes de soins et les familles d'éviter la propagation de nombreuses infections. Les patients et leurs visiteurs devraient bien se laver les mains eux aussi, avant de pénétrer dans la chambre d'un patient et après.
Plus d'informations
Rapport public
Le rapport public de la conformité aux recommandations en matière d'hygiène des mains est une mesure utile pour nous assurer que nous améliorons continuellement la qualité de nos soins. Il nous fournit un point de référence qui nous permettra de faire un suivi de nos mesures d'amélioration du rendement.
Nous nous lavons tous les mains, ici à CHEO, mais c'est une pratique que nous continuerons d'encourager fortement, pour pouvoir faire encore mieux.
Période d'observation : 1 avril 2022 à 31 mars 2023
Temps/Activité | Taux visés par CHEO | Taux atteints par CHEO |
Avant un contact avec un patient ou son environnement |
90 % |
82 % |
Après un contact avec un patient ou son environnement |
90 % |
88 % |
Comment calcule-t-on ces taux?
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Avant un contact avec un patient ou son environnement
- Nombre de fois où l'hygiène des mains a été pratiquée par un prestataire de soins avant un contact avec un patient ou son environnement = 1178
- Nombre de fois où l'hygiène des mains était indiquée avant un contact avec un patient ou son environnement = 1431
- 1178 (nombre de fois où l'hygiène des mains a été pratiquée) x 100
- 1431 (nombre de fois où l'hygiène des mains était indiquée)
- Taux de conformité aux pratiques d'hygiène des mains avant un contact avec un patient ou son environnement = 82.3 %
Après un contact avec un patient ou son environnement
- Nombre de fois où l'hygiène des mains a été pratiquée par un prestataire de soins après un contact avec un patient ou son environnement = 1006
- Nombre de fois où l'hygiène des mains était indiquée après un contact avec un patient ou son environnement = 1142
- 1006 (nombre de fois où l'hygiène des mains a été pratiquée) x 100
- 1142 (nombre de fois où l'hygiène des mains était indiquée)
- Taux de conformité aux pratiques d'hygiène des mains après un contact avec un patient ou son environnement = 88.1 %
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Rapport trimestriel : 1 octobre 2023 à 31 decembre 2023
Nombre de nouveaux cas d’infection associés au milieu des soins de santé = 1
Nombre de jours/patients = 11445
Taux d’infection = 1/11445 x 1,000 = 0.09
Qu’est-ce que le SARM ?
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Le SARM est un type de bactérie résistante à certains ou à tous les types d’antibiotiques de la famille bêta-lactam, comme la pénicilline, la pénicilline résistante à la pénicillinase (comme la cloxacilline) et les céphalosporines. Le SARM est une souche de S. aureus ayant une CMI d’oxacilline de ≥ 4 mcg/ml. ou contenant le code génétique mecA de la protéine 2a (PBP 2a) se fixant à la pénicilline.
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Comment le SARM est-il transmis ?
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Le SARM est une infection acquise à l’hôpital, ou nosocomiale. Dans le cas du SARM, cela pourrait vouloir dire que les symptômes commencent 72 heures après l’admission.
Le mode de transmission le plus important du SARM dans le milieu des soins de santé, c’est par les mains temporairement colonisées des travailleurs de la santé, qui l’acquièrent au contact des patients colonisés ou infectés, ou après avoir manipulé du matériel ou de l’équipement contaminé. Les patients colonisés non identifiés présentent un risque particulier de transmission aux autres patients.
Le SARM peut aussi être transmis de la mère à l’enfant par le lait maternel.
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Les facteurs de risque de SARM
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Les facteurs de risque pour l’acquisition du SARM incluent :
- les interventions invasives,
- le traitement préalable aux antibiotiques,
- l’hospitalisation prolongée,
- le séjour dans une unité de soins intensifs ou unité de soins aux brûlés,
- une infection à la plaie chirurgicale, et
- la proximité étroite d’une personne colonisée.
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Rapport trimestriel : 1 octobre 2023 à 31 decembre 2023
Nombre de nouveaux cas d’infection associés au milieu des soins de santé = 0
Nombre de jours/patients = 11445
Taux d’infection = 0/11445 x 1,000 = 0.00
Qu’est-ce que l'ERV?
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Les entérocoques sont des bactéries qui sont normalement présentes dans les intestins humains et dans les voies génitales féminines, présentes aussi souvent dans le milieu ambiant. Ces bactéries peuvent parfois causer des infections. La vancomycine est un antibiotique souvent utilisé pour traiter les infections causées par les entérocoques. Dans certains cas, les entérocoques deviennent résistants à ce médicament et sont donc appelés entérocoques résistants à la vancomycine (ERV).
Les ERV ont une concentration minimale inhibitoire (CMI) de vancomycine de ≥ 32 mcg/ml. Ils contiennent les gènes de résistance VAN-A ou VAN-B.
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Comment le SARM est-il transmis ?
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L'ERV est une infection acquise à l’hôpital, ou nosocomiale. Dans le cas d'ERV, cela pourrait vouloir dire que les symptômes commencent 72 heures après l’admission.
Le mode de transmission le plus important du ERV dans le milieu des soins de santé, c’est par les mains temporairement colonisées des travailleurs de la santé, qui l’acquièrent au contact des patients colonisés ou infectés, ou après avoir manipulé du matériel ou de l’équipement contaminé. Les patients colonisés non identifiés présentent un risque particulier de transmission aux autres patients.
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Les facteurs de risque d’ERV
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Les facteurs de risque d’ERV incluent :
- la gravité de la maladie sous-jacente,
- la présence de dispositifs invasifs,
- la colonisation préalable à l’ERV,
- l’utilisation d’antibiotiques, et
- la durée de l’hospitalisation.
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